Une petite aiguille plantée entre le pouce et l’index, associée à d’autres traitements, peut soulager un mal de dos : 40 ans d’études scientifiques ont validé l’efficacité antidouleur de cette médecine millénaire.

En 2014, le Pr Bruno Falissard et son équipe, l’unité Inserm 1018, se sont piqués au jeu d’expertiser les milliers d’études réalisées sur l’acupuncture depuis les années 1970 pour ne retenir que les plus probantes. La conclusion est sans appel: «Pour bon nombre de douleurs et pour traiter des nausées et vomissements, on peut affirmer avec suffisamment de certitude que l’acupuncture a une efficacité supérieure à une absence de soin.»

Du point de vue de la médecine traditionnelle chinoise, d’où elle est originaire, l’acupuncture vise à équilibrer l’énergie vitale, le Qi (prononcer tchi), et à réguler ainsi le fonctionnement des organes. La méthode? Stimuler, essentiellement à l’aide de fines aiguilles, certains des 361 points localisés sur les 20 méridiens (12 méridiens principaux et 8 méridiens merveilleux) où le Qi circule à la surface du corps.

L’existence biologique du Qi et de ces points n’a jamais été démontrée, mais leur stimulation a un effet. C’est prouvé pour la migraine, la lombalgie liée à la grossesse, l’arthrose du genou et les nausées et vomissements induits notamment par les traitements anticancéreux. L’acupuncture a également fait ses preuves pour prévenir les séquelles postopératoires: les nausées, les vomissements et, probablement, les douleurs.